Le silence prend son origine à l’intérieur de ton cœur, en celui-ci. Il est la source paisible. Il n’y pas de mot pour décrire l’atmosphère qui y règne.
Imagine une étendue d’eau qui n’a point de limite et à la moindre vibration, ce silence s’exécute, il répond à ta vibration. En toi, avec toi et par toi, ce silence fait partie de ton essence divine.
Ce silence est à l’écoute de tous tes besoins, en fin de compte il est le créateur de ta réalité. Ne pas le maîtriser, ou en être inconscient, peut s’avérer très difficile pour vivre le fruit de ces créations. Celles-ci reflètent tes propres demandes.
Ce silence ne fait pas de différence entre ce qui est bien ou pas, il exécute tous tes désirs. Il ressent tout de toi. Depuis ton origine en ce monde, il a accompli tout ce que tu désires vivre et explorer.
Ce silence est semblable à une sonde, il interprète tes pensées, paroles, gestes et autres. Ta réalité n’est que ta propre conception de ton mental, reliée à ton esprit.
Ce silence est sensible à l’atmosphère qui règne dans ton coeur. Entre autre si ton coeur baigne dans la colère, frustration et autre, tu es porté à avoir des pensées, paroles et gestes qui refléteront ton état d’âme. Ainsi tu émets des signaux, des ondes, des vibrations. Ces sons interagissent dans le TOUT.
Comme tout est relié à cette étendue d’eau qui est sans limite, cette création, tu reçois les fruits de tes propres vibrations.
Troisième volume d’une nouvelle série où Osho développe divers thèmes d’intérêt quotidien.
La compassion n’est possible qu’avec la compréhension et la conscience. Non seulement vous comprenez et respectez l’autre, mais vous avez rejoint le noyau le plus intime de votre être. Ayant vu votre noyau le plus intime, vous devenez également capable de voir cel’autre. Désormais, l’autre n’existe plus en tant que corps ou que mental ; il existe en tant qu’âme. Et les âmes ne sont pas séparées;
Nous connaissons la passion ; c’est pourquoi il n’est pas trop difficile de comprendre ce que pourrait être la compassion. La passion est un état de fièvre biologique – elle est chaude, vous êtes quasiment possédé par des énergies biologiques inconscientes. Vous n’êtes plus votre propre maître, vous êtes juste un esclave.
Extrait
La compassion indique que vous avez transcendé la biologie, vous avez transcendé la physiologie. Vous n’êtes plus un esclave, vous êtes devenu un maître. A présent, vous fonctionnez consciemment. Vous n’êtes plus tiré et poussé par des forces inconscientes ; vous pouvez décider de ce que vous voulez faire avec vos énergies. Vous êtes totalement libre. Alors, la même énergie qui devient passion se transforme en compassion.
La passion est convoitise, la compassion est amour. La passion est désir, la compassion est absence de désir. La passion est avidité, la compassion est partage. La passion veut utiliser l’autre en tant que moyen, la compassion respecte l’autre comme une fin en soi. La passion vous attache à la terre, à la boue et vous ne devenez jamais un lotus. La compassion fait de vous un lotus. Vous commencez à vous élever au-dessus du monde boueux des désirs, de l’avidité, de la colère. La compassion est une transformation de vos énergies.
Généralement, vous êtes dispersé, fragmentaire. Une certaine énergie est absorbée par votre colère, une certaine énergie est absorbée par votre avidité, votre convoitise, etc. Et tant de désirs vous entourent que vous vous retrouvez sans aucune énergie ; vous vous découvrez vide, creux.
Et souvenez-vous de ce que dit William Blake – il fit preuve d’une grande perspicacité – il dit : «L’énergie est délice. » Mais il ne vous reste aucune énergie ; toute votre énergie file continuellement à l’égout. Quand toutes ces énergies ne sont plus gaspillées, elles se mettent à remplir votre lac intérieur, votre être intérieur. Vous devenez plein. Un grand délice se déploie en vous. Quand vous commencez à déborder, c’est que vous êtes devenu un Bouddha, vous avez découvert une source inépuisable.
Et quand vous êtes un Bouddha, à ce moment-là seulement, vous faites l’expérience de la compassion. C’est un amour frais – prenez garde, il n’est pas froid – un amour frais. C’est un partage de votre joie avec l’existence tout entière. Vous devenez une bénédiction, non seulement pour vous, mais pour l’existence tout entière. C’est cela la compassion. La passion est une malédiction, la compassion est une bénédiction